Articles | Blogs

Astuces fiscales. Six conseils pour tirer le meilleur parti de la saison fiscale

Laissez-vous de l’argent sur la table lorsque vient le temps de remplir votre déclaration de revenus? C’est le cas de bien des gens. Ils laissent la pile miteuse de reçus dans le tiroir (là où ils les ont laissés l’an dernier aussi). Et ils ne profitent pas pleinement des déductions auxquelles ils ont droit.

Faisons en sorte que vos impôts soient bien faits, afin que vous puissiez obtenir le meilleur remboursement d’impôt possible. Voici quelques astuces fiscales faciles et des pièges à éviter :

1. Déduire vos déductions

N’oubliez pas qu’un remboursement d’impôt n’est pas un cadeau du gouvernement. C’est votre argent! C’est simplement qu’il le garde pour vous. Obtenez le montant total que vous méritez en demandant les déductions autorisées. 

Les déductions réduisent le montant de votre revenu qui est soumis à l’impôt. Voici deux exemples courants auxquels vous pourriez avoir droit :

  • Cotisations au REER. Si vous avez cotisé à un REER avant la date limite, vous pouvez déduire ces cotisations. Pour trouver ce chiffre, il suffit de vérifier les reçus fournis par votre institution financière. Ceux-ci feront état des cotisations versées entre le 1er mars et le 31 décembre 2019, et un autre reçu fera état des cotisations versées avant le 2 mars 2020. 

    C’est une bonne idée de conserver ces reçus au cas où vous feriez l’objet d’un contrôle, mais vous n’avez pas besoin de les soumettre lors de votre déclaration!
  • Frais de garde d’enfants. Avez-vous payé quelqu’un d’autre pour s’occuper de vos petits pendant que vous alliez travailler ou que vous poursuiviez vos études? Le gouvernement vous permet de déduire jusqu’à 8 000 $ par enfant pour les enfants de moins de 7 ans. Vous pouvez déduire jusqu’à 5 000 $ par enfant pour les enfants âgés de 7 à 16 ans (je ne fais que deviner, mais il y a peut-être un ratio gouvernemental qui tient compte du caractère mignon, qui diminue rapidement après l’âge de 6 ans). Pour les enfants handicapés de tout âge, la demande maximale est de 11 000 $.

2. Réclamez vos crédits d’impôts

Un crédit est une dépense que vous pouvez demander et qui est différente d’une déduction parce qu’elle n’est pas déduite de votre revenu. Contrairement à une déduction, un crédit de 500 $ n’est pas le même que 500 $ de rabais sur votre revenu imposable.

Voici quelques exemples de crédits d’impôt à surveiller :

  • Intérêts payés sur les prêts étudiants. C’est une très bonne affaire. Vous pouvez réclamer tout intérêt sur vos prêts étudiants comme un crédit non remboursable. Le crédit d’impôt (fédéral et provincial) est calculé en multipliant le taux d’imposition fédéral/provincial/territorial le plus bas par le montant des intérêts du prêt.

    Conseil de pro : si vous n’avez pas gagné de revenu au cours de l’année écoulée, vous devriez attendre pour réclamer les intérêts sur les prêts étudiants. Vous pouvez reporter ces intérêts et les appliquer sur n’importe quelle déclaration des cinq prochaines années.
  • Crédits médicaux. C’est un point que les gens ont tendance à négliger. Il est utile de prendre un moment pour lire les différents types de frais médicaux qui peuvent s’appliquer à vous. Selon votre situation, il peut s’agir de transports en ambulance, de béquilles, de services dentaires, de produits sans gluten (si vous êtes atteint de la maladie cœliaque), de frais de fécondation in vitro, de chirurgie oculaire au laser ou de travaux d’orthodontie (s’ils sont effectués par nécessité et non à des fins esthétiques).

    Conseil de pro : si vous êtes marié ou en union de fait, il peut être préférable que le partenaire dont le revenu net est le plus faible demande le remboursement des frais médicaux. 
  • Dons de bienfaisance. Cette catégorie est très populaire. Selon la province dans laquelle vous vivez et le montant de votre don, vous pourriez bénéficier d’un crédit d’impôt important. Au niveau fédéral, vous pouvez être crédité de 15 % sur les premiers 200 $ que vous avez donnés. Tout montant de don supérieur est crédité à 29 %. 

    Parallèlement, chaque province a son propre taux de crédit d’impôt, ce qui signifie que vous pouvez obtenir un crédit supplémentaire de 5,05 % à 20 % sur les premiers 200 $, selon votre lieu de résidence, et de 11,16 % à 24 % sur tout montant supérieur.

    Conseil de pro : là encore, il peut être avantageux d’attendre pour demander vos crédits d’impôt pour dons de bienfaisance, surtout si vous ne devez pas d’impôts. Ces crédits peuvent être demandés sur n’importe quelle déclaration au cours des cinq prochaines années. 

3. Recueillez tous les renseignements dont vous avez besoin

Vous êtes pressé d’en avoir fini avec la période des impôts? C’est normal. Toutefois, une déclaration trop précoce peut vous faire perdre du temps et de l’argent par la suite, notamment si vous devez déposer une nouvelle déclaration. Mieux vaut attendre un peu et faire les choses bien du premier coup.

Si vous n’êtes pas sûr d’avoir toutes les informations nécessaires, il est préférable d’attendre.
Voici quelques-uns des différents formulaires dont vous pourriez avoir besoin pour faciliter la déclaration de vos revenus :

  • Feuillet d’emploi T4. Vous êtes un employé? Votre employeur vous le remettra probablement en janvier ou février.
  • T5. État des revenus d’investissement. Il s’agit des intérêts versés directement par une banque ou un fonds du marché monétaire, ou des dividendes versés directement par une société. Il ne s’agit pas d’un revenu provenant d’une fiducie (comme un FNB).
  • T4RSP ou T4RIF. État des revenus d’un REER/État des revenus d’un FERR. Si vous avez retiré des fonds de votre REER, FERR, FRRI ou FRRP.
  • T4A – ARC. État du revenu de pension, de retraite, de rente ou d’autres sources. Utilisé le plus souvent pour le revenu reçu d’un régime de retraite professionnel, d’une rente ou d’un retrait de REEE.
  • NR4. Relevé des sommes payées ou créditées à des non-résidents du Canada. Étiez-vous expatrié en 2019? Vous l’obtiendrez si vous êtes un non-résident du Canada et que vous avez fait un retrait d’un REER, d’un FERR, d’un FRRI, d’un FRRP ou d’un REEE, ou si vous avez gagné un revenu d’investissement d’un compte non enregistré.
  • T5013. État des revenus d’une société de personnes. Vous y aurez droit si vous avez des revenus d’investissement provenant de sociétés de personnes.
  • T3 – État des revenus de fiducie (Répartitions et attributions). Vous y avez droit si vous avez des revenus d’investissement provenant de fonds communs de placement ou de certaines fiducies (comme les FNB) dans des comptes non enregistrés.

4. Transférer vos pertes en capital

Si vous avez un compte non enregistré, vous réalisez des gains en capital imposables lorsque vous vendez les investissements qui ont pris de la valeur par rapport à leur prix d’achat.

Mais quand ils baissent… vous pouvez encore gagner (enfin… en quelque sorte)! Au moins, vous pouvez atténuer l’effet de la perte. Vous avez une perte en capital lorsque vous avez vendu un investissement à un prix inférieur à celui que vous avez payé, y compris le coût de la vente.

Vous avez essayé de ne plus penser à cette perte? Et bien, souvenez-vous en au moment des impôts. Vous pouvez reporter ces pertes et les utiliser pour compenser ces gains en capital.

Vos pertes en capital antérieures peuvent facilement passer inaperçues si vous ne tenez pas de registre. Vérifiez votre précédent avis de cotisation. Si nécessaire, vous pouvez également vérifier le rapport annuel du courtier en valeurs mobilières.

5. Conservez une trace de tout ce que vous faites pendant 6 ans

Il s’agit moins de maximiser votre remboursement que de minimiser la douleur si vous êtes contrôlé par l’ARC.

Ce n’est pas quelque chose qui arrive juste aux autres. Il existe de nombreux facteurs aggravants qui peuvent vous rendre plus susceptible d’être vérifié.

Alors… que faut-il garder pendant six ans? Pour commencer, conservez tous les justificatifs de revenus mentionnés plus haut. Si vous êtes travailleur indépendant, vous devrez également conserver les reçus des dépenses pour lesquelles vous demandez des déductions (par exemple, frais de représentation, services publics – si vous travaillez à domicile, etc.). 

Vous n’aimez pas la paperasserie? Il existe aujourd’hui des dizaines de bonnes applications pour numériser et organiser rapidement ces documents, alors profitez-en.

6. Déclarez vos impôts en ligne

Les logiciels d’impôt en ligne peuvent contribuer à rendre la déclaration rapide et facile. Il existe quelques services de logiciels de déclaration de revenus parmi lesquels vous pouvez choisir. 
Il y a une raison importante pour laquelle nous recommandons d’utiliser un logiciel plutôt que le papier traditionnel : vous ferez moins d’erreurs. Vous serez invité à indiquer les déductions auxquelles vous avez droit et vous obtiendrez généralement des explications très utiles et directes sur les raisons pour lesquelles elles peuvent vous être utiles. L’exactitude est importante, et peut faire la différence entre une bonne et une excellente déclaration de revenus.

Astuce bonus! Que faire si vous recevez un remboursement d’impôt

N’oubliez pas qu’il ne s’agit pas d’une aubaine imméritée : c’est votre argent que vous avez prêté au gouvernement. Avant de le dépenser, réfléchissez à la manière dont il peut vous rapprocher de vos objectifs financiers. C’est peut-être le moment idéal pour rembourser vos dettes ou investir dans la réalisation de vos objectifs.